CCITM : Désespoir, détresse et tristesse chez les commerçants

CCITM : Désespoir, détresse et tristesse chez les commerçants

Thetford Mines, le 29 avril 2021 - Après avoir passé au travers de deux vagues successives de la COVID, la troisième vague fait mal aux commerçants de la région et cette obligation de fermeture est difficile à avaler et plus particulièrement à ceux qui oeuvrent dans les secteurs du commerce de détail, la restauration et les gymnases.

L'hiver passé, ils ont monté des inventaires de produits qu'ils n'ont pu écouler. Ce printemps, ils ont remonté de nouveaux inventaires pour la saison prochaine et leurs commerces sont encore fermés. Évidemment, ils doivent maintenant payer leurs fournisseurs sans avoir fait de ventes. D'où une détresse évidente chez plusieurs d'entre-eux.

« Pourquoi les petits commerçants doivent fermer alors que nous appliquons à la perfection toutes les mesures sanitaires sans exception et qu'il est plus facile pour nous de désinfecter toutes les surfaces très fréquemment en raison de la taille de nos commerces. Les grandes surfaces ont des files énormes qui font en sorte qu'il y a beaucoup de gens en même temps dans un même lieu. Je crois sincèrement que ce sont les petits commerces et les restaurateurs qui devraient être ouverts puisque la pandémie les a frappés durement et que ces derniers ne semblent pas être des lieux d'éclosion » s'exclame madame Sophie l'Écuyer de Librairie L'Écuyer.

« Quand on regarde les statistiques actuelles, il est inconcevable que nous soyons toujours fermés. Dans les deux premières vagues, nous étions vraiment touchés et il fallait protéger la population, mais cette fois-ci, nous ne comprenons pas ces mesures qui sont si drastiques. Nos ratios démontrent que nous sommes des plus prudents » d'ajouter madame L'Écuyer.

D'autre part, madame Margo Setlakwe Blouin de chez Setlakwe Mode s'explique mal les injustices qui persistent en lien avec les produits jugés essentiels ou non. « Les règles sont floues et appliquées de façon aléatoires selon le bon vouloir des grandes chaînes. Nous vivons une concurrence déloyale chaque fois que nous devons fermer nos portes ». De plus, elle s'inquiète grandement de la santé mentale de ses employés qui sont sur le chômage pour une 3e fois en un an. « Les effets de ces fermetures affecteront grandement notre secteur pour les années à venir car les travailleurs recherchent maintenant des emplois essentiels et sont craintifs de rester dans des secteurs aussi fragiles ».

La Chambre de Commerce et d'Industrie de Thetford Mines est très inquiète. La situation est tellement préoccupante et inquiétante que la CCITM relance encore une fois toute l'importance de contribuer à l'achat local. « Vous savez, même si les commerces sont catalogués comme non-essentiels, il n'en demeure pas moins que les dirigeants sont dans leur établissement au quotidien pour répondre à vos besoins, que ce soit par téléphone, par leur site de vente en ligne ou encore en vous offrant le service à la porte, ils ont vraiment besoin que nous soyons là pour eux » de dire madame Suzanne Lacombe, directrice générale de la CCITM. « Bon nombre sont en difficultés financières et craignent de ne pas être en mesure de rembourser leur inventaire d'été auprès de leurs fournisseurs » de rajouter madame Lacombe.

« La première vague et la deuxième vague, je sentais que les commerçants, les restaurateurs trouvaient cela difficile et qu'ils voulaient s'en sortir et mettaient des efforts incroyables pour le faire, mais la troisième vague fait plus que mal, et on sent que le désespoir gagne du terrain. Il devient donc impératif que nous puissions voir la réouverture de nos commerces immédiatement » d'ajouter Suzanne Lacombe.

Les commerçants nous disent qu'ils commencent à croire que le gouvernement les utilise et les prennent en otage afin de faire passer un message à la population pour leur faire voir la gravité de la situation. Rappelons à la population que les éclosions en milieu de travail sont tous dans des secteurs jugés essentiels. Nous demandons donc un plan clair, progressif et durable afin de rassurer les entreprises et leurs dirigeants, et que celui-ci soit orienté avec les démarches du plan de vaccination dans notre région.


Source: Suzanne Lacombe, directrice générale
CCITM 418-334-9401