« Un pays de neige et de plein air » | Hélène Doran et Jean-Guy Sévigny, Saint-Jacques-le-Majeur

« Un pays de neige et de plein air » | Hélène Doran et Jean-Guy Sévigny, Saint-Jacques-le-Majeur

« Les montagnes, les paysages, les vraies prairies, l'odeur du foin coupé, la forêt qui retrouve ses lettres de noblesse, l'eau du lac Breeches, un trésor national, les ruisseaux à truites et la quantité de petits chemins secondaires bordés de rosiers sauvages, d'aubépines, de fougères, de bleuets et de fraises des bois. » Voilà un résumé du portrait que Hélène Doran et Jean-Guy Sévigny dressent de leur nouveau milieu de vie, Saint-Jacques-le-Majeur. À cette liste poétique, il faut ajouter les randonnées à pied, à vélo, en ski de fond et en raquettes pour ces amoureux de l'hiver et du plein air. 

Nouvellement retraités, ils se sont installés en 2008 dans le plus petit village de la MRC des Appalaches, sur la propriété qu'ils avaient acquise dix ans plus tôt. Hélène Doran a grandi sur une ferme laitière en Montérégie et a œuvré comme documentaliste pour le service des bibliothèques de l'Université de Sherbrooke alors que son conjoint, natif de Saint-Julien, travaillait comme surintendant de golf.

Pendant 27 ans, ils ont vécu sur le bord de la rivière Yamaska à Saint-Césaire en Montérégie. « Le milieu que nous habitions ne nous satisfaisait plus à bien des égards, précise Mme Doran. Dégradation du milieu naturel, agriculture industrielle, monoculture intensive, pollution des cours d'eau et des nappes phréatiques, champs de maïs à perte de vue, la moindre parcelle de terrain surexploitée, déboisement à outrance, déploiement de mégaporcheries, etc.» À Saint-Jacques-le-Majeur, ils apprécient la nature sous toutes ses formes, paysagère et humaine. «Des gens attachants, la richesse du tissu social, les valeurs d'autrefois dont le meilleur a été préservé, l'entraide sans les contraintes d'une trop grande promiscuité, l'accueil et la simplicité dans les rapports humains.»

Préserver l'intégrité des paysages

Pour ces nouveaux arrivants, il est essentiel pour notre région de préserver à tout prix l'intégrité des paysages, de miser sur leur valeur et leur originalité en développant le tourisme de plein air. « Il faut faire découvrir nos paysages sans les spolier, explique Mme Doran, développer des activités en ce en sens parce que c'est une richesse unique et facilement accessible pour les zones urbaines de Québec, Montréal et Sherbooke. » Les mêmes souhaits visent son patelin. « Freiner le déboisement autour du lac Breeches et en faire une zone environnementale protégée, continuer à préserver sa vocation sans moteur, le cristal de ses eaux étant une merveille incroyable pour les amateurs de voile, de canot et de petites embarcations. »

Photo : Hélène Doran et Jean-Guy Sévigny.


Dans le contexte où toute la région se mobilise pour attirer de nouveaux résidants, le Bulletin de la ruralité s'est intéressé aux motivations des gens qui se sont établis au cours de la dernière décennie en milieu rural. Nous avons recueilli une diversité de témoignages, de citoyens jeunes et moins jeunes, qui ont décidé de s'installer dans une communauté rurale pour y élever leur famille, créer une entreprise, réorienter leur carrière, pratiquer leur art ou encore prendre une retraite paisible. Même s'ils ont des parcours de vie et des rêves différents, leur quête est semblable. Ils ont tous succombé aux charmes d'une terre, d'une maison ou d'un paysage hors du commun. Tout le monde louange les beautés dela nature. Pour plusieurs, la campagne de la MRC des Appalaches, « c'est le meilleur des mondes », à la fois la tranquillité, la quiétude et la proximité des services et des centres urbains.