Santé de ses milieux naturels : Le parc national de Frontenac affiche un très bon bilan

Santé de ses milieux naturels : Le parc national de Frontenac affiche un très bon bilan

Photo : Stéphane Poulin

Sainte-Praxède, le 22 avril 2019 -
Les parcs nationaux du Québec ont été créés pour conserver des milieux naturels d'exception ainsi que pour favoriser leur découverte par les visiteurs. Afin de conserver adéquatement les richesses écologiques de leurs territoires, les parcs ont mis en place un programme de suivi des indicateurs environnementaux (PSIE) qui fait office de bilan de santé.

Par la mise en place et le suivi d'indicateurs environnementaux, le PSIE vise à observer des changements afin de conclure sur l'état de santé global du parc. En d'autres mots, on vise à comprendre ce qui se passe sur le terrain afin d'identifier des points de vigilance et d'intervenir rapidement lorsque l'on constate une dégradation.

En ce 22 avril, le parc national de Frontenac profite de la Journée de la Terre pour dévoiler les résultats de l'évolution de son bilan de santé entre 2013 et 2017.

Constat, l'état de santé global du parc est jugé très bon! La majorité des indicateurs sont jugés bons, stables ou en amélioration et aucune problématique majeure non mesurée par le PSIE n'est identifiée.

FAITS SAILLANTS
Les indicateurs sur l'eau et le milieu aquatique sont en amélioration et semblent refléter les efforts déployés par le parc et tous les partenaires impliqués dans le Regroupement pour la protection du Grand lac Saint-François, pour améliorer la qualité de l'eau et les écosystèmes du Grand lac Saint-François. Un point de vigilance demeure en ce qui concerne l'apport de nutriments et de matières en suspension par la Rivière aux Bluets qui est l'un des tributaires du Grand lac Saint-François.

Malgré une certaine stabilité, la présence d'espèces exotiques envahissantes demeure un point de vigilance. Des actions sont d'ailleurs en place pour prévenir et contrôler certaines de ces espèces nuisibles, dont le roseau commun.

PORTRAITS DES INDICATEURS

Qualité de l'eau des rivières
Le suivi de la qualité de l'eau des rivières est réalisé en utilisant un indice de qualité bactériologique et physico-chimique (IQBP) qui comprend six mesures : le phosphore total, les coliformes fécaux, l'azote ammoniacal, les nitrites et les nitrates, la chlorophylle «a» totale et la matière en suspension. L'IQBP permet de connaître la nature des polluants issus des activités humaines et transportés par l'eau vers les parcs.
RÉSULTATS - On observe une situation stable ou en amélioration pour la qualité de l'eau du Grand lac Saint-François, attribuable en partie à l'implantation de mesures de protection initiées par le Regroupement pour la protection du Grand lac Saint-François : mise à niveau des fosses septiques et des champs d'épuration des municipalités riveraines, végétalisation des bandes riveraines.

Faune benthique
Le suivi de l'état de la faune benthique, c'est-à-dire les invertébrés qui vivent au fond de l'eau, permet de connaître l'état de santé des cours d'eau. Ces organismes sont sensibles à la pollution aquatique et sont reconnus pour être un indicateur représentatif de la qualité du milieu terrestre et aquatique qui se trouve dans le bassin versant du cours d'eau.
RÉSULTATS - Le dernier résultat de 2016 suggère que les rivières aux Rats Musqués, Felton et Sauvage sont en bonne santé près des sites d'échantillonnage.

Anoures (grenouilles, rainettes et crapauds)
Les anoures sont considérés comme des espèces bio-indicatrices de l'état de santé des milieux humides puisqu'elles font généralement partie des premières espèces à disparaître lorsque les conditions de l'habitat se dégradent.
RÉSULTATS - Malgré une certaine stabilité, on observe une diminution des occurrences de grenouille verte. Il est à noter que les résultats de cet indicateur comportent habituellement des variations importantes liées aux conditions météorologiques.

Espèces exotiques envahissantes
Les espèces exotiques envahissantes sont identifiées comme l'une des principales causes de l'effritement de la biodiversité à l'échelle mondiale. Les risques d'introduction de nouvelles espèces sont grands, notamment dans le contexte des changements climatiques et de l'aménagement et l'utilisation des territoires.
RÉSULTATS - On observe une diminution de la dimension des colonies et du nombre de tiges de roseau commun dans la baie aux Rats Musqués. Cette amélioration est liée aux projets de contrôle mis en place.

Eutrophisation des lacs
Cet indicateur est conçu principalement pour suivre le niveau d'eutrophisation des lacs de villégiature. L'eutrophisation correspond à l'enrichissement graduel d'un lac en matières nutritives, passant d'un état oligotrophe (lac dont l'eau est plus transparente, mieux oxygéné) vers un état eutrophe (lac avec davantage d'algues et de plantes aquatiques, moins oxygéné). Il s'agit d'un processus évolutif naturel qui peut toutefois être accéléré par un apport de nutriments (ex. : eaux domestiques, fosses septiques, de l'écoulement urbain, rejet d'eaux usées industrielles, agriculture, etc.) acheminé par l'eau en provenance de l'ensemble du bassin versant du lac.

RÉSULTATS - Malgré une certaine stabilité dans la période récente, le Grand lac Saint-François montre des signes de vieillissement depuis le début du suivi en 2009.

Source :
Éric Lessard
Directeur
418 486-2300, poste 222
lessard.eric@sepaq.com

Information :
Stéphane Poulin
Responsable de la conservation et de l'éducation
418 486-2300, poste 225
poulin.stephane@sepaq.com