Dossier Amiante : Près de la moitié des travaux reportés

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Dossier Amiante : Près de la moitié des travaux reportés

Mar, 3 décembre 2019, Rediffusion.

Depuis plusieurs années, la Ville revendique une révision et un assouplissement des mesures demandées par le gouvernement du Québec. Cette année, une nouvelle réglementation a eu un impact majeur sur les coûts des différents projets...

Thetford Mines, le 2 décembre 2019 ‒ En raison de la situation qui prévaut actuellement dans le dossier de l'amiante et afin d'éviter d'utiliser l'argent des contribuables pour défrayer, entre autres, les coûts exorbitants exigés pour disposer des matériaux contenant de l'amiante, qui ont connu une hausse de plus de 300 %, la Ville de Thetford a décidé un peu plus tôt cette année de reporter de nombreux projets de réfection des routes sur son territoire.

Des coûts exorbitants
Depuis plusieurs années, la Ville revendique une révision et un assouplissement des mesures demandées par le gouvernement du Québec. Cette année, une nouvelle réglementation a eu un impact majeur sur les coûts des différents projets que le Service des travaux publics avait prévus effectuer.

« Actuellement, le gouvernement demande à la Ville d'effectuer un échantillonnage du pavage et du sol sur les lieux des chantiers ciblés afin de déterminer s'il y a concentration d'amiante à ces endroits. Lorsque la concentration est supérieure à 0.1 %, ce qui est vraiment très bas, des mesures de protection pour les travailleurs doivent être mises en place et nous devrions respecter cette règle. De plus, les nouvelles exigences imposent que tous les matériaux susceptibles de contenir de l'amiante ne soient pas réutilisés à d'autres fins et qu'ils soient envoyés dans un site autorisé par le ministère » mentionne le maire de Thetford Mines, Marc-Alexandre Brousseau.

Des conséquences directes pour les citoyens
Dans les faits, les coûts des travaux se voient pratiquement doublés. Ainsi, afin d'éviter un dépassement du budget qui n'apporterait aucune plus value pour la collectivité, la Ville a choisi de reporter une partie des travaux prévus au calendrier jusqu'à ce que le gouvernement accepte de réviser de façon plus censée les exigences actuellement applicables.

« C'est inconcevable pour nous de dépenser l'argent des contribuables de cette façon. Les montants qui nous sont imposés sont franchement excessifs. Nous préférons reporter certains travaux au lieu de consentir à payer 50 % de plus pour effectuer les mêmes travaux qu'auparavant, en devant appliquer des règles et des exigences sans fondement qui nuisent au développement économique de notre région » poursuit le maire.


Ainsi, en considérant que le gouvernement laisse entrevoir que les exigences actuelles sont en révision et pourraient être revues à la baisse, le conseil de ville a choisi de réaliser uniquement les travaux pour lesquels le chantier ne montre pas de présence d'amiante ainsi que les travaux de réfection de la rue Notre-Dame Est puisque l'état de la chaussée ne permettait pas de reporter le projet.

Tous les autres chantiers qui avaient été prévus lors de l'adoption du budget seront donc reportés et les budgets consentis pour la réalisation de ceux-ci seront conservés. « C'est vraiment décevant pour tout le monde de constater que, malgré l'augmentation consentie par les élus pour la réparation des routes, nous ne soyons pas en mesure d'effectuer tous les travaux. L'estimation des travaux avait été réalisée avant la hausse des coûts de disposition des matériaux contenant de l'amiante, soit en fonction des anciennes exigences qui, à mon avis, étaient déjà démesurées » déplore M. Brousseau.

Soutien demandé
Le dossier de l'amiante traîne en longueur depuis déjà quelques années. Récemment, le ministre de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, monsieur Benoit Charrette, a confié au Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) un mandat visant à tenir une enquête pour éclairer le gouvernement sur les orientations à donner à tout type de projet qui prévoit la présence d'amiante ou de ses résidus au Québec.

« Cette mesure pourrait, nous l'espérons, contribuer à faire avancer le dossier de manière positive quant à notre avenir. Il est plus que temps que le gouvernement se penche sur des solutions raisonnables et surtout réalistes afin de nous permettre de poursuivre notre expansion. Le conseil municipal demande à la population d'être compréhensive et solidaire dans la poursuite de ce dossier. Nous avons besoin de votre soutien et de votre collaboration afin de faire entendre notre position au gouvernement. » conclut M. Brousseau.

SOURCES : Caroline Poulin
Responsable des communications | Ville de Thetford Mines
Tél. : 418 335-2981, poste 215 | c.poulin@villethetford.ca