Le Père Noël existait vraiment en 1945...

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Le Père Noël existait vraiment en 1945…

« Aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours cru au Père Noël. Je suis un enfant un peu naïf et le climat familial, avec ma grand-mère Marie-Louise, favorise cette croyance. »
Un texte de Pierre Roberge.

Aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours cru au Père Noël. Je suis un enfant un peu naïf et le climat familial, avec ma grand-mère Marie-Louise, favorise cette croyance. Quelques jours avant Noël, Louise et moi nous suspendons nos bas dans les marches de l'escalier. J'en choisis un long pour que le Père Noël puisse en mettre plus lors de sa tournée nocturne du 24 décembre. Le Jour de Noël au matin, au réveil, je me dépêche pour voir ce qu'il contient.

Je commence mes études au Couvent Saint-Alphonse à l'âge de 6 ½ ans et je crois encore au Père Noël! Dans la vitrine de la Ferronnerie J.E. Ferland, au mois de décembre, il y a un gros bas de Noël dont le tirage est prévu pour le 24 décembre. À tous les jours, je suis fasciné par le gros bas de Noël, je m'arrête longuement devant la vitrine et j'essaie de deviner ce qu'il peut contenir en espérant le gagner. Arrivé à la maison après l'école, j'en parle avec maman qui me dit qu'elle est presque certaine que le Père Noël me le donnera à Noël si je suis sage. Si je ne le suis pas, le bas rapetissera. À chaque soir, lorsque je me couche, je demande à maman si le bas grandit, et elle me montre avec ses mains la grandeur qu'il a. Je sais alors à quel point j'ai été sage…ou non.

Cette année-là, vers 11h30 du soir le 24 décembre, nous sortons tous de la maison pour nous rendre à la messe de minuit. Après avoir fait quelques pas, maman s'aperçoit qu'elle a oublié ses gants à l'intérieur. Elle retourne rapidement les chercher et ferme la porte à clef. Après la messe, une belle neige nouvelle recouvre le sol. Lorsqu'on arrive à la porte de notre maison, papa me donne la clef et j'ouvre moi-même la porte de devant qui donne sur le salon. En allumant la lumière, je vois le gros bas de Noël à côté de l'arbre et il n'y a aucune trace de pas dans la neige devant la maison. Le Père Noël est réellement passé par la cheminée avec mon gros bas de Noël. Ma sœur Louise, qui n'y croit plus depuis longtemps, continue à jouer le jeu pour ne pas me faire de la peine.

Depuis cette nuit mémorable, je crois de plus en plus que le Père Noël existe…

Un texte de Pierre Roberge.